Survol sur le Cameroun

cameroun-mondeLe Cameroun (prononcé en français : [kamʁun])4, en forme longue la République du Cameroun, en anglais Republic of Cameroon, est un pays d’Afrique centrale et occidentale, situé entre le Nigéria à l’ouest, le Tchad au nord, la République centrafricaine à l’est, le Gabon, la Guinée équatoriale et la République du Congo au sud et le golfe de Guinée au sud-ouest.

Avant la période coloniale, les habitants ne formaient pas un seul groupe homogène et présentaient plusieurs formes d’organisation sociale allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamun, Adamawa, Garwa) succède au xixe siècle la colonie allemande, qui, à l’issue de la Première Guerre mondiale, est placée sous la tutelle de la Société des Nations et confiée à l’administration de la France (est) et du Royaume-Uni (ouest). L’ancien territoire sous administration française accéda à l’indépendance sous l’appellation de République du Cameroun le 1er janvier 1960. Il est rejoint par une partie du territoire sous administration britannique (Cameroons) en octobre 1961 pour former la République fédérale du Cameroun, qui, le 20 mai 1972, fut renommée République unie du Cameroun, puis République du Cameroun depuis 1984. Comme pour la plupart des états d’Afrique, le Cameroun et ses frontières actuelles résultent donc de la colonisation européenne.

Le Cameroun est aujourd’hui membre de droit de l’Organisation internationale de la francophonie, ainsi que du Commonwealth.

flag-220Le Cameroun est surnommé « l’Afrique en miniature »5 en raison de sa diversité climatologique, géographique, humaine, culturelle.

Histoire

Les premiers habitants du Cameroun furent probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades également appelés Pygmées. Mais dès le Ier millénaire av. J.-C. se sont développées des sociétés sédentaires d’agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification et les Bakas ont été repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l’est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l’actuel Cameroun et du sud-est du Nigéria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des Langues bantoues ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l’Afrique subsaharienne occidentale, jusqu’en Afrique du Sud, probablement en même temps que l’agriculture6. La première allusion historique aux côtes camerounaises se trouverait dans le récit dit périple d’Hannon, dans un texte grec très discuté. Au ve siècle av. J.-C., ce Carthaginois aurait atteint le mont Cameroun qu’il baptisa le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé parce que traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu’il n’y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d’Essaouira7.

En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins Portugais du navigateur Fernando Póo sont entrés dans l’estuaire du Wouri, s’extasiant de l’abondance des crevettes dans le cours d’eau qu’ils appellent aussitôt Río dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptèrent ce nom en l’anglicisant (Cameroons), d’où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Par les contacts avec les Européens et les Sahéliens (Royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de la traite négrière, soit occidentale, soit orientale, la diffusion du christianisme par le sud et de l’islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté une religion monothéiste et capables de se procurer des armes à feu, au détriment de l’organisation politique antérieure (comme le Royaume Bamoun).

cameroun-220Sous prétexte de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le 5 juillet 18848 leur protectorat du nom de Kamerun. Afin d’assurer l’essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d’écoles et d’hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile…). Mais les indigènes sont pour la plupart soumis au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales9. Les Allemands perdent leur colonie en raison de leur défaite lors de la Grande Guerre, en 1918 ; la Société des Nations confie alors la partie orientale (la plus grande) à la France et la zone occidentale (deux poches limitrophes du Nigéria) au Royaume-Uni. Chacun de ces deux pays imprimera sa marque à son Cameroun, la France adoptant la politique de l’assimilation et le Royaume-Uni celle de l’indirect rule.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l’UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l’indépendance et la réunification avant d’être interdit puis réprimé par les Français en pays Bassa et en pays Bamiléké (« guerre bamiléké »). L’indépendance de la zone française est proclamée le 1er janvier 1960, le Cameroun devenant la première des 18 colonies africaines à accéder à l’indépendance en 196010. La réunification a lieu l’année suivante avec la partie sud de la zone britannique, la partie Nord ayant opté pour l’union avec le Nigeria. Il s’ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l’UPC, et l’ALNK, son « Armée de libération nationale Kamerounaise », par le nouveau gouvernement avec l’assistance de la France, qui durera jusqu’à la fin des années 196011. D’après l’ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique12, ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, ont dirigé clandestinement les opérations de répression menée par l’armée camerounaise contre les derniers bastions de l’insurrection upéciste, essentiellement à l’Ouest du pays. Tortures, regroupement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, les méthodes employées sont celles de la France durant la guerre d’Algérie, qui sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l’École militaire interarmes du Cameroun (EMIAC), dirigée au cous de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le 20 mai 1972, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l’état de projet13 multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur 4 654 km2 14. L’ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organisa le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l’été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise a été orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes.

Source: Wikipedia